Les écrans en famille: gérer, éduquer et accompagner
24/02/2020
Le terme anglais « grooming » (français : amorcer, préparer) désigne une pratique par laquelle un adulte tente d’instaurer, de façon anonyme ou sous une fausse identité, une relation de confiance avec un ou une mineur/e, sur une période prolongée (des semaines ou des mois), en vue de le/la persuader de pratiquer des actes de nature sexuelle (en ligne et hors ligne).
Au départ, l’auteur essaie de gagner la confiance de l’enfant afin d’obtenir ainsi le nom, l’âge et l’adresse de la victime potentielle. À travers un chat vidéo, des services de messagerie instantanée ou encore par téléphone, l’auteur s’assure alors que la victime potentielle est vraiment un enfant. Souvent, la jeune fille ou le garçon finit par faire tellement confiance à la personne avec laquelle elle ou il discute sur le chat qu’elle/il est prêt/e à lui envoyer des photos de nus qu’il a demandées ou à se déshabiller devant la caméra. Parfois, le tout aboutit même à une rencontre, à l’occasion de laquelle l’auteur peut agresser sexuellement le/la mineur/e.
Le grooming est un délit et une loi correspondante est entrée en vigueur en 2011. Les auteurs sont passibles d’une peine d’emprisonnement d’un mois à trois ans, ainsi que d’une amende pouvant aller jusqu’à 50 000 euros. Si une rencontre a eu lieu, la peine sera bien plus importante. Toutefois, le grooming proprement dit n’est pas le seul acte punissable : des photos de nus et d’autres photos et/ou vidéos sexualisées d’un/e mineur/e sont considérées comme du MASE (matériel d’abus sexuels d’enfants). La possession tout comme la diffusion de telles images sont passibles d’une sanction.
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