Les enfants et les jeunes sont en ligne tous les jours, parfois même dès leur plus jeune âge. Divers contenus ne peuvent être évité que difficilement. Votre enfant peut être effrayé par des images ou des vidéos ou ne sait pas comment réagir. Ces photos et vidéos peuvent contenir des contenus illégaux.
La violence sexuelle en ligne
L’internet est un espace mondial sans frontières nationales. Cela permet à votre enfant – et à vous – d’être en contact avec des amis et la famille dans le monde entier. Malheureusement, cette grande opportunité a aussi un inconvénient : Via cette voie numérique votre fils ou votre fille pourrait entrer en contact avec des pairs mais aussi des adultes qui sont malveillants, c. à d. des personnes qui enfreignent clairement la loi par ce qu’elles font.
La violence sexuelle n’est pas seulement une agression physique telle que le viol, l’agression sexuelle ou l’abus sexuel, mais aussi toute forme de communication sexuelle non désirée – notamment en ligne, votre enfant pourrait être concerné.
Quelqu’un pourrait lui demander d’envoyer une « photo sexy ». Ou quelqu’un pourrait lui montrer des photos et des vidéos pour lesquelles il est bien trop jeune – même en tant qu’adolescent. Certains actes (en ligne) commis par des adultes à l’égard de mineurs sont également considérés comme des violences sexuelles, dont voici quelques exemples :
- Compliments inappropriés de la part d’un adulte
- Commentaires obscènes/obnoxes sur l’apparence/les vêtements
- Regards suggestifs (via webcam)
- Envoi de matériel pornographique, de nus (propres photos de nus)
Que pouvez-vous faire ?
Ne paniquez pas ! Ce n’est pas une raison de bannir votre enfant de l’Internet ! Il est plutôt important d’épauler votre enfant pour devenir un internaute avisé tout comme vous l’épaulez pour faire face à la sécurité routière. Signalez les dangers. Parlez à votre enfant de vos préoccupations et des siennes. Posez des questions sur ses intérêts et ses expériences – sans juger. Soyez une personne de contact et de confiance, surtout si quelque chose lui semble « bizarre » (en ligne).
La meilleure chose que vous puissiez donner à votre enfant sur son chemin dans le monde numérique en ligne est de le fortifier :
- Donnez à votre enfant les moyens de dire NON et STOP lorsqu’il rencontre des personnes, en ligne ou hors ligne, qui le blessent ou le mettent mal à l’aise. Il n’est pas obligé de le « supporter », il peut et doit y mettre fin (par exemple, si quelqu’un lui demande une « photo sexy »).
- Faites savoir à votre enfant qu’il peut venir vous voir en toute confiance et à tout moment s’il a lu des « dictons stupides » ou d’autres déclarations qui le mettent mal à l’aise. Même en face de photos/vidéos, il est bon que votre enfant sache : « Je peux en parler à papa/maman, après je me sentirai mieux ». Il est important que votre enfant sache que vous êtes là pour le soutenir.
Voici quelques conseils pratiques sur la manière dont votre enfant peut se protéger contre la violence sexuelle en ligne :
- Dire non ou STOP.
- Quitter la conversation ou le groupe WhatsApp (ou autre).
- Bloquer la personne.
- Signaler la personne.
- Obtenir un soutien (de votre part, par exemple).
- Aller à la police.
Si votre enfant est assez fort pour mettre en œuvre cela et est sûr de compter sur votre soutien, il peut lutter contre l’emprise de ces personnes : leurs menaces ont moins d’effet, la honte et la culpabilité apparaissent plus lentement.
CSAM – Child Sexual Abuse Material
Vous ne connaissez probablement pas l’abréviation CSAM. Vous avez peut-être déjà entendu le terme « pédopornographie ». Il s’agit du terme utilisé pour décrire le matériel visuel qui est produit lorsque la violence sexuelle est filmée, photographiée ou décrite et rendue « disponible en ligne ». Cependant, ce terme ne rend pas justice à la réalité. Ce n’est pas de la pornographie, c’est un crime et il doit être appelé comme tel.
Les professionnels utilisent donc le terme CSAM – Child Sexual Abuse Material, c’est-à-dire des représentations d’abus sexuels sur des enfants. Celles-ci, ainsi que leur production, leur possession, leur distribution et leur consommation, constituent au Luxembourg une infraction pénale au même titre que l’acte de violence sexuelle lui-même[1].
Le KJT, qui souhaite donner une voix à chaque enfant grâce à ses services, gère également la BEE SECURE Stopline. Grâce à ce formulaire de signalement en ligne, tout internaute peut signaler des représentations d’abus sexuels sur des enfants en ligne (CSAM) – soutenant ainsi le droit des enfants à être protégés de la violence.
Dans le cadre de ce travail, le KJT en collaboration avec ECPAT Luxembourg et en partenariat avec BEE SECURE, mènent la campagne « Stop à la violence sexuelle contre les enfants » de septembre à novembre 2021.
Que pouvez-vous faire contre le CSAM et protéger votre enfant de cette forme de violence sexuelle en ligne ?
Vous pouvez aider très concrètement à lutter contre le CSAM, c’est-à-dire les représentations d’abus sexuels sur des enfants.
Contrairement à la croyance populaire, CSAM n’est pas seulement publié et distribué sur le DarkNet. CSAM existe également sur le Web de surface librement accessible – que la plupart d’entre nous utilisent tous les jours. Les enfants et les jeunes qui envoient des vidéos et des photos de mineurs à contenu sexuel sont également confrontés au CSAM.
Il existe un moyen important pour réduire la propagation du CSAM et pour protéger vous et les autres :
Ne transférez pas ou n’enregistrez pas le texte, l’image ou la vidéo !
Si vous rencontrez du CSAM en ligne, signalez-le à la BEE SECURE Stopline, de manière anonyme et confidentielle.
Ne l’ignorez pas, signalez-le !
Indiquez le lien exact de l’image, de la vidéo, du site web ou du texte dans le formulaire. Il n’est pas nécessaire de donner un nom ou toute autre donnée personnelle. L’équipe d’analystes de la BEE SECURE Stopline analyse le contenu sur la base de la loi et transmet le rapport aux autorités compétentes dans le pays et à l’étranger s’il est jugé « illégal ».
Pour toute question concernant la BEE SECURE Stopline, ainsi que l’utilisation sûre de l’internet et des médias liés, la ligne d’assistance BEE SECURE HELPLINE 8002 1234 est disponible du lundi au vendredi de 9h à 16h. |
[1] Art. 383 – 386 du Code Pénal, Livre II, Titre VII, Chapitre VII