Le World Wide Web apporte une réponse, voire plusieurs, à toutes les questions de la vie. Depuis l’apparition du web 2.0, l’utilisateur n’est plus uniquement un consommateur de contenus, il peut maintenant être un créateur et diffuseur de contenus. Cela entraîne une quantité énorme d’informations et de désinformation.

Cette évolution exige de la critique objective des informations se trouvant sur Internet, de même que l’évaluation des sources en ligne devraient être enseignées et faire partie du quotidien de chacun.

Grand public

Ces trois questions vous permettent de critiquer objectivement une information

  1. Qui se trouve derrière cette information ?
  2. La source est-elle digne de confiance ?
  3. Comment les autres médias traitent-ils le sujet ?

Cette question et les autres, vous aideront à évaluer le degré de véracité d’une information. Toutefois, ces questions ne garantissent pas que vous ne tomberez pas sur une fausse information. Les informations ne sont pas les seules choses à vérifier sur Internet, les images également.

Les photos et vidéos ne sont pas plus dignes de confiance qu’un texte. Aussi à l’aide d’outils d’intelligence artificielle, il est très facile de créer de faux contenus.

Recherchez l’origine des images à l’aide de la recherche inversée par image (par exemple via www.images.google.com ou www.tineye.com). Cela vous permet de vérifier si une photo précise a déjà été utilisée dans un autre contexte. Il existe aussi d’autres techniques de manipulation d’image telles que le montage, la combinaison de photos, le recadrage ou le choix de l’angle. Plusieurs de ces techniques ne sont plus visibles à l’œil nu. C’est la raison pour laquelle nous devrions observer de manière critique chaque image.

Les fact-checkers ou vérificateurs de faits exercent un nouveau métier dans la branche du journalisme. Celui-ci a fait son apparition à cause du partage en masse de fausses informations sur Internet. Contrairement aux autres journalistes, les fact-checkers ne publient pas uniquement ce qu’il se passe, ils vérifient également les affirmations et contenus qui circulent sur le Net. Ils partagent les résultats de leur analyse avec le public.

Découvrez le travail de fact-checker en lisant l’article Être “Factchecker” : une lutte quotidienne contre la désinformation !.

De nombreux sites Internet et réseaux sociaux, veulent proposer à leurs utilisateurs une sélection d’informations (p. ex. des produits) la plus personnalisée possible. Pour ce faire, des algorithmes utilisés par défaut se servent de toutes les informations disponibles sur l’utilisateur. Ces informations sont recueillies aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du site Internet ou des réseaux sociaux.

En effet, les algorithmes analysent le comportement des utilisateurs et leurs habitudes de navigation comme :

  • quelles personnes, quels influenceurs, quels amis vous suivez ;
  • quels articles et pages web vous consultez ;
  • quels produits vous achetez, quels appareils ;
  • quels programmes vous utilisez.

Ainsi ils dégagent des tendances et des schémas dans ces données et décident alors des contenus que vous verrez affichés.

Un filtrage et un calibrage basés sur votre comportement individuel en ligne est ensuite effectué. Les plateformes justifient le recours à de telles méthodes par le fait qu’elles souhaitent vous donner un aperçu des thèmes (a priori) les plus pertinents pour vous.

Dans la fiche thématique sur les bulles de filtres, vous apprendrez comment les algorithmes des sites web sont utilisés pour concevoir ces bulles de filtres et quelles conséquences elles peuvent avoir sur une analyse critique.

Découvrez sur le site filterbubble.lu à quel point vous êtes réellement « enfermé » dans une bulle de filtres et le moyen de vous « sortir » de celle-ci.

Les deepfakes sont des vidéos ou des images manipulées créées à l’aide de l’intelligence artificielle, qui paraissent étonnamment réalistes. Soyez attentif aux mouvements non naturels, aux incohérences dans les éclairages ou aux transitions floues, et examinez la source de manière critique. Utilisez des outils comme la recherche inversée d’images ou des programmes spécialisés dans la détection de deepfakes.

Parents

  • Lui parler des publicités éventuelles : expliquez à votre enfant comment reconnaître la publicité et les placements de produits et montrez-lui des exemples (p. ex. : des liens sponsorisés dans les résultats d’une recherche ou un placement produit d’un influenceur).
  • Installer une fonction de filtrage : ceux qui ne souhaitent pas avoir recours à des moteurs de recherche pour enfants peuvent se servir des fonctions de filtrage intégrées aux grands moteurs de recherche, tels que Google, Bing ou Yahoo!. Chez Google, ce filtre s’appelle « SafeSearch » et peut être activé en cliquant sur le symbole « Paramètres ». Chez Yahoo! et Bing, il est possible de configurer un filtre familial selon ses propres besoins, toujours dans les « paramètres ». L’objectif premier de ces filtres est d’éliminer le contenu pornographique. Malheureusement, ces filtres peuvent être rapidement et relativement facilement désactivés par les enfants. Aussi, comme la plupart des filtres, ils ne sont pas fiables à 100 %.
  • Parlez-lui de la consommation des médias : l’on devrait tenir un discours ouvert en faisant valoir la diversité d’opinions et la pluralité médiatique.
  • Apprendre la compétence médiatique : nous devrions montrer aux enfants comment reconnaître des sources et médias dignes de confiance. Avoir recours à des outils qui permettent aux enfants de produire eux-mêmes des médias est également important pour le développement de leur compétence médiatique.
  • Être un exemple : en tant que parent, vous devez vous-même remettre en question les contenus médiatiques.
  • Présenter des solutions alternatives : montrez à votre enfant qu’il existe d’autres solutions pour s’informer sur un sujet (comme la bibliothèque, les émissions d’information, la radio, etc.)

Les moteurs de recherche pour enfants permettent aux petits de surfer en toute sécurité, car ils affichent uniquement les résultats de sites Web adaptés à un jeune public. Des contenus choquants et non adaptés à l’âge de l’enfant n’apparaissent même pas.

Qwant Junior est un bon moteur de recherche pour les enfants en langue française. En allemand, Frag Finn ou Helles Köpfchen offrent aussi un accès adapté aux enfants. Les parents y trouveront de nombreux conseils et astuces pour une navigation sur Internet en toute sécurité.

Protection des données : Expliquez à vos enfants qu’ils ne doivent fournir que les informations strictement nécessaires lorsqu’ils utilisent des outils comme ChatGPT et qu’ils ne doivent jamais partager de données personnelles ou confidentielles avec des chatbots.

Adopter une attitude critique : Faites comprendre à vos enfants que les chatbots comme ChatGPT sont des machines, et qu’ils ne communiquent pas avec de vraies personnes. Ces outils peuvent donner des informations incorrectes. Les enfants doivent donc toujours vérifier les informations obtenues auprès des chatbots et les comparer avec d’autres sources fiables.

Utilisation responsable des images générées par l’IA : Montrez à vos enfants que les images créées par des outils comme Dall-E ne représentent pas la réalité, mais sont des images artificielles. Si vos enfants partagent de telles images, ils doivent toujours préciser qu’il s’agit de créations artificielles.

Ne pas causer de préjudice : Assurez-vous que vos enfants ne nuisent à personne. Bien que les images générées par l’IA puissent être amusantes, elles ne doivent pas être partagées aux dépens des autres. Une fois diffusées, ces images peuvent causer des dommages importants aux personnes concernées.